Mosaïque des paysages : Récit sensible et approche artistique
« Sur la carte, les enjambées du collectif chaussé de ces bottes magiques, de lieue en lieux,
traceront l’expérimentation. Les marées, les vents, les saisons, les sols et sous-sols, les Hommes,
leurs pratiques et savoirs-faire, la faune et la flore, la pulsation, la lumière et la vibration sont aussi
les matières avec lesquelles le collectif compte interroger notre relation au vivant, à ses dynamiques
et ses capacités de résilience. »
Pour raconter le territoire, des artistes, paysagistes se lient à un public amateur sensible à la question des paysages de la commune. Ensemble, ils chaussent « les bottes de sept lieues » entre Lège et le Cap Ferret, d’un automne à l’autre, entre 2025 et 2026. Entre nature et culture, comment pouvons-nous ressentir les diversités écologiques de la presqu’île et en témoigner par une « poïétique du paysage » ?
Ce projet envisage la pratique artistique comme une pratique relationnelle, une fabrique du bien commun. Il propose une manière sensible d’arpenter le territoire, en tissant des liens entre récits et lieux, savoirs et usages, habitants humains et non humains et milieux. Il invite à prendre soin d’un territoire en prenant d’abord soin du regard qu’on lui porte.
Comme artiste-peintre et je suis porteuse du projet, expérimente depuis plusieurs années la peinture autour des plantes tinctoriales transformées en matières organiques, principaux médiums de l’expérience. Le projet « les bottes de septlieux », est l’occasion d’un approfondissement de la recherche sur la couleur végétale locale et en relation avec d’autres territoires. Dans un premier temps, l’itinérance artistique, environnementale et collective s’organise autour de la création graphique, sonore et écrite In situ et dans mon atelier . Nous avons fait le choix Sept lieux représentatifs de différentes entités paysagères de la commune de Lège - Cap Ferret. Ces paysages singuliers,
aussi célèbres parfois qu’inattendus, mais tous emblématiques des milieux naturels ou semi-naturels du territoire deviennent source d’inspirations et de créations. Ces œuvres situées entrent dans un système de relations localisées dont l’expression esthétique est le moyen et l’effet. Elles sont aussi le témoin de la complexité des interrelations du vivant.
Ce projet trans-disciplinaire invite différents participants : artistes, paysagistes, écologues et amateurs-bénévoles. Lors d’événements ou présentations du projet, différents publics sont invités à une expérimentation sur un des lieu. L’ambition finale est de raconter le territoire à travers différents récits poétiques et paysagés.